L’immobilier locatif a fait ses preuves en matière de rendement et de résilience face aux diverses conjonctures, et l’immobilier Pinel en fait partie. Ce, en plus de la belle réduction fiscale qui en est associée. C’est d’ailleurs la conjugaison de tous ces atouts réunis qui font son véritable succès. Cependant, les contraintes sont multiples et il convient de bien savoir déterminer les bases de l’exploitation Pinel afin de réussir pleinement son investissement.
Ce qu’il faut retenir avant d’investir, c’est que l’immobilier Pinel permet certes de défiscaliser, mais il génère aussi des impôts fonciers issus des loyers encaissés. Par conséquent, estimer le montant de la réduction fiscale issue du dispositif proprement dit est déterminant, de même que celui de votre imposition par rapport à ces loyers perçus. Le but est de ne pas payer plus qu’initialement, autrement le dispositif n’aurait aucun intérêt. Ainsi, réaliser une simulation dans ce sens se révèle judicieux ; il s’agit alors de détenir tous les éléments requis, à savoir le loyer maximal que vous allez appliquer en fonction des plafonds et des ressources de votre futur locataire, de même que le montant total de l’acquisition sur lequel la réduction d’impôt sera basée. Pour rappel, celle-ci sera de 12%, de 18% ou de 21%, en fonction de la période d’engagement, ce dont nous allons faire mention dans le paragraphe suivant.
Choisir d’investir dans l’immobilier Pinel, c’est s’engager sur une durée imposée par la loi. Vous avez le choix entre 6 ans, 9 ans et 12 ans – d’où le taux de défiscalisation mentionné ci-dessus. Quelle est la bonne période à choisir ?
Sur les 9 premières années, le taux est de 2% par an, tandis qu’il régresse à 1% par an sur la durée restante, jusqu’à 12 ans. Le mieux serait d’investir sur la période minimale, soit 6 ans, et de bien analyser le rendement, la réduction fiscale de même que l’atteinte des objectifs en matière d’impôt. Si besoin, la reconduction sur 3 années de plus, soit en tout 9 ans, sera envisagée. Étendre son engagement Pinel jusqu’à 12 ans n’est plus tout à fait rentable en raison de la baisse du taux de défiscalisation. Néanmoins, à l’investisseur de décider, selon ses besoins et sa situation, toujours après réalisation d’une simulation sur de bonnes bases. L’avis d’un conseiller en gestion de patrimoine pourrait être éventuellement requis afin d’investir sans se tromper et collecter les rendements escomptés en toute sérénité.
La diversification est toujours recommandée dans un investissement, quel qu’il soit. Avec la loi Pinel, l’investisseur peut acquérir jusqu’à 2 immeubles, sans dépasser un certain plafond en ce qui concerne sa mise totale, qui est de 300 000 euros et de 5 500 euros par mètre carré. Toutefois, la clé la plus rentable serait de diversifier le patrimoine avec un bien physique et des actifs pierre-papier tels que les SCPI Pinel. Les sociétés civiles de placement immobilier, en effet, génèrent de meilleurs rendements que l’immobilier traditionnel, en plus d’être gérées par un professionnel expérimenté et en connaissance des multiples enjeux dans le domaine. Ce sont des parts de SCPI Pinel qui s’ajouteront donc au bien physique ; celles-ci sont d’ailleurs elles-mêmes diversifiées à la base, puisqu’elles fonctionnent avec un parc d’immeubles ayant différents emplacements et locataires. La diversification peut aussi concerner le mode de financement : le cash, le crédit ou les deux modes combinés, en veillant à bien analyser sa capacité d’endettement et à planifier son calendrier de remboursement selon sa propre situation. En bref, plusieurs paramètres seront pris en compte pour tirer le maximum de profit avec ce dispositif ; les recommandations d’un CGP pourraient s’avérer porteurs.