Promulguée le 1er septembre 2023, la réforme des retraites a été adoptée par le gouvernement français. Celle-ci n’a pas fait l’objet du vote du Parlement, tandis que l’article 19.3 de la Constitution a été appliqué. Parmi les mesures-phare : le recul de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Ce qui a suscité de vives contestations de la part des syndicats, d'une partie de la classe politique et de nombreux citoyens. Malgré cela, la réforme est entrée en vigueur.
Toujours est-il que le nouveau PM, François Bayrou ouvre une porte de négociation suivant sa déclaration du 14 janvier 2025. Son objectif est de trouver des ajustements pour rendre la réforme "socialement plus juste et équilibrée". C’est sur un délai de 3 mois que les organisations patronales et syndicales devront trouver un terrain d’entente. Les éventuelles dispositions qui en ressortent feront alors l’objet d’une loi qui entrerait en vigueur dans les dispositions du financement de la Sécurité sociale au titre de l’année 2026. L’état actuel du système des retraites devrait cependant être mis à la lumière avant d’entamer ces négociations, de même que la situation sur le financement des régimes de base et complémentaire.
Voici les points de négociation : le retour ou l’abandon du recul de l’âge de départ à la retraite, les dispositions en faveur des salariés exposés aux travaux pénibles et à l’usure professionnelle, l’amélioration des pensions de retraite des femmes.
Le retour ou l’abandon du recul de l’âge de départ à la retraite
Ce volet constitue un des éléments controversés au sein du conclave des organisations réunies par François Bayrou. Alors que les organisations patronales sont favorables au recul progressif, les organisations salariales sont, en revanche, contre cette disposition et proposent l’abandon de cette voie.
Les mesures en faveur des salariés exposés aux travaux pénibles et à l’usure professionnelle
Postures pénibles, port de charges lourdes, exposition aux agents dangereux et vibrations mécaniques : tels sont les 4 critères de pénibilité votés antérieurement, puis supprimés en 2017. Leur réintroduction fait partie des points de négociation, entraînant les mesures qui l’accompagnent.
L’amélioration des pensions de retraite des femmes
Estimée à environ 32% inférieure à celle des hommes, la retraite des femmes trouve son origine dans les interruptions de carrière (maternité, éducation des enfants, travail à temps partiel).
Si cet écart a déjà été abordé et révisé suivant les régimes déjà mis en place, par le biais des trimestres “gratuits”, le recul de l’âge de départ à la retraite fragilise cette disposition. La négociation porte ainsi sur l’augmentation de la majoration des droits de retraite par rapport à chaque enfant.
Rappel sur la nécessité de préparer soi-même sa retraite
Par conséquent, face à ces précarités, il demeure crucial de mettre en place son indépendance financière par le biais de la préparation soi-même de sa retraite. Il s’agit de souscrire à des placements d’épargne par capitalisation qui se dissocient du système de retraite par répartition.
Le placement destiné à cet effet est le Plan d’épargne retraite PER qui a été lancé en octobre 2019 et qui se distingue par sa flexibilité, sa fiscalité harmonisée et sa portabilité, comparé aux contrats ancienne génération. Les informations complètes et détaillées sur per .fr.
L’épargnant peut effectuer des versements volontaires sur son PER, additionnés de ceux de l’employeur pour les PER collectif et catégoriel dans le cadre de l’épargne salariale. Les sommes sont investies sur différents supports financiers, en fonction de votre profil de risque et de son horizon de placement.
Rappelons que l’épargne ne peut être débloquée avant le départ à la retraite, sauf si le titulaire du Plan répond aux conditions exceptionnelles, dont l’achat de sa résidence principale et les accidents de la vie.
